Douce noire

Sur le plateau du Triève, entre le massif du Vercors et le Parc national des Ecrins, nichent plusieurs cépages endémiques comme la Verdesse, la Douce Noire ou encore l'Etraire de la Dhuy (entre autres).
Ces cépages sont travaillés par une nouvelle génération de vignerons talentueux, dont fait partie Jérémy Bricka.

Passé chez Chapoutier et fondateur de la distillerie des Hautes Glaces, les cuvées de Jérémy nous ont bluffés par leur finesse, leur pureté aromatique, sur des cépages autrefois considérés comme "rustiques". La Douce Noire ou Corbeau fut malencontreusement retirée des variétés autorisées en 1958; 50 ans de purgatoire s'écoulèrent avant sa réapparition dans le camp des cépages autorisés. Noire, c'est indiscutable, mais douce ? Mûre à petits degrés, très fruitée avec un bel équilibre acidité/souplesse. Un vin tout à fait adapté à la recherche de moins d'alcool avec l'éclat des fruits rouges et qui s'adapte au réchauffement. Il n'est que de souhaiter un ambitieux plan de plantation en Isère, nouvelle région "coqueluche" après le Jura.