Richard Leroy

DOMAINE RICHARD LEROY

"Buveur d'étiquettes repenti !"

Que fait un amateur plus qu'avisé (il a été l'un des principaux animateurs des prestigieuses soirées-dégustation « Grains Nobles » à Paris), qui rêve de grands blancs et veut passer de l’autre côté du miroir ? Ayant pris conscience du potentiel fantastique du chenin sur schistes, il cherche quelques hectares sur les bords du Layon, vingt kilomètres au sud d’Angers, au sein de l’un des plus beaux terroirs de France pour ce type de vins. En 1996, une belle parcelle en coteau exposée plein sud se libère à Faye d’Anjou sur le terroir volcanique des « Noëls de Montbenault » connu des anciens pour avoir toujours produit de grands raisins. Et de fait ces Noëls vont s’avérer être un vrai cadeau pour Richard qui élabore dès son premier millésime, avec l’aide de son voisin et ami Joël Ménard du domaine des Sablonettes, une sélection de grains nobles d’anthologie. Suivront 1997, peut-être encore plus grand (250g/l de sucres résiduels tout simplement aériens), puis 1998 et 1999, année où le botrytis n’aura pas la même pureté. En 2000, la famille Leroy au complet s’installe dans le village de Rablay et Richard, devenu vigneron à plein temps, décide de vinifier également des vins secs. Il agrandit conjointement le domaine en faisant l’acquisition de 70 ares sur le « Clos des Rouliers ». coteau de schistes gréseux exposé au sud.

Le botrytis et le chenin : vérité au delà d’une certaine maturité, erreur en deçà.
Avec le temps, Richard décide que sa véritable voie est celle des vins secs, élaborés toujours avec la même exigence, la même précision, mais sans l'aide du champignon :
« Le botrytis sur chenin sec donne de l’intensité aromatique et du gras, mais alourdit la bouche et fait perdre de la pureté et de la droiture». Les raisins destinés à être vinifiés en sec seront donc récoltés avant toute attaque du champignon.
Deux cuvées sont produites :

LE CLOS DES ROULIERS, d’un abord plus immédiat, plus tendre, mais d’une belle tension.

LES NOELS DE MONTBENAULT, plus dense, plus austère aussi, mais d’un équilibre magistral malgré sa richesse.

Tous sont vinifiés et élevés sous bois, dans l’objectif d’en faire des vins de garde. Les amateurs de grands blancs se doivent de découvrir ce vigneron perfectionniste, d’une intégrité rare. Convaincu par la culture bio-dynamique, méfiant vis à vis des sulfites, Richard n'est pas pour autant un ayatollah : la pureté de ses vins en atteste.
Attention, quantités très très limitées...
Et pour vous faire une idée de la personnalité de Richard, une bande dessinée magistrale : LES IGNORANTS "Récit d'une initiation croisée" par Etienne Davodeau aux éditions Futuropolis. Une année de la vie d'un vigneron et d'un dessinateur : humour, précision, tendresse...