Gazette
Aveyron
Les vins de l'Aveyron souffrent encore d'une image de rusticité bien ancrée chez l'amateur, y compris auprès du consommateur local. Longtemps destiné à alimenter les mineurs de Decazeville, le Marcillac représentait l'archétype du rouge pour ouvriers, un vin issu de raisins cueillis à faible maturité, vinifié sans soins et vendu à vil prix. Après la fermeture des mines et une lente désaffection, le vignoble s'est réduit drastiquement. Heureusement, une poignée de passionnés a oeuvré à l'accession à une A.O.C, obtenue en 1990. Trente années plus tard, le vignoble occupe 200 hectares (7 fois moins qu'avant la seconde guerre mondiale), et une nouvelle génération de vignerons s'attache à tirer le meilleur parti des terrasses du rougier ou des calcaires du causse. C'est le royaume du Fer-Servadou (ou Mansois, ou Braucol), autrefois villipendé pour ses arômes herbacés et ses tannins fermes. Encore un mal aimé, dont il suffit de goûter "les nouvelles interprétations" de raisins mûrs et sains par des vignerons exigeants pour comprendre qu'un cépage marqué au "fer" de l'indignité peut rapidement redorer son blason si on lui offre de bonnes conditions culturales.
Et Marcillac n'est plus le seul représentant du département à présenter des vins dignes d'intérêt. Si l'appellation Côtes de Millau peine à sortir de l'ombre (à la notable exception de l'excellent IGP Aveyron "Trescol" issu de la collaboration entre Olivier Jullien et Didier Michel), le vignoble le plus septentrionnal du département (AOP Entraygues-Le Fel ou IGP Aveyron) propose des vins passionnants. Bénéficiant à la fois d'un sang nouveau (avec l'arrivée de Pauline Broqua ou de Gard et Filles) ou de l'expérience d'un aîné (Nicolas Carmarans encore un peu plus au Nord), ce minuscule vignoble dont les terrasses "tombent" sur les fleuves n'est qu'aux prémisces de sa notoriété. Fer-Servadou et Chenin s'y plaisent à merveille, produisant des vins élégants et frais avec des taux d'alcool encore contenus.
Nous vous donnons rendez-vous dès la fin du mois de février pour découvrir quatre interprétations du Fer-Servadou et un superbe Chenin de Nicolas Carmarans alors que le rare Chenin 2020 "Bonnie" de Philippe Gard (oui, c'est bien le vigneron de la Coume Del Mas) est d'ores et déjà disponible.
Et Marcillac n'est plus le seul représentant du département à présenter des vins dignes d'intérêt. Si l'appellation Côtes de Millau peine à sortir de l'ombre (à la notable exception de l'excellent IGP Aveyron "Trescol" issu de la collaboration entre Olivier Jullien et Didier Michel), le vignoble le plus septentrionnal du département (AOP Entraygues-Le Fel ou IGP Aveyron) propose des vins passionnants. Bénéficiant à la fois d'un sang nouveau (avec l'arrivée de Pauline Broqua ou de Gard et Filles) ou de l'expérience d'un aîné (Nicolas Carmarans encore un peu plus au Nord), ce minuscule vignoble dont les terrasses "tombent" sur les fleuves n'est qu'aux prémisces de sa notoriété. Fer-Servadou et Chenin s'y plaisent à merveille, produisant des vins élégants et frais avec des taux d'alcool encore contenus.
Nous vous donnons rendez-vous dès la fin du mois de février pour découvrir quatre interprétations du Fer-Servadou et un superbe Chenin de Nicolas Carmarans alors que le rare Chenin 2020 "Bonnie" de Philippe Gard (oui, c'est bien le vigneron de la Coume Del Mas) est d'ores et déjà disponible.
